Ebola : fin officielle de l'épidémie au Mali, selon l'OMS
Le Mali et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé conjointement dimanche la fin officielle de l'épidémie de la maladie à virus Ebola dans le pays alors que 42 jours de surveillance se sont écoulés sans nouveaux cas signalés.
Le 6 décembre 2014, le dernier malade hospitalisé au Mali a été testé négatif et depuis, aucun autre cas d'Ebola n'a été signalé dans le pays. Au total, le Mali a enregistré huit cas d'Ebola, dont six décès et deux malades soignés et guéris.
Le Représentant de l'OMS au Mali, Dr. Ibrahima Soce Fall, a qualifié ce résultat « d'historique pour la lutte contre l'épidémie de la maladie à virus Ebola au Mali, en Afrique et dans le monde ». En Afrique de l'Ouest, les trois pays les plus affectés sont le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone.
Au total plus de 21.000 cas d'Ebola ont été enregistrés et plus de 8.400 personnes sont mortes à cause de cette maladie.
Le Dr. Fall a félicité la population malienne « qui s'est totalement engagée pour venir à bout de cette épidémie redoutable, le Ministre de la santé et de l'hygiène publique, qui n'a pas attendu l'apparition du premier cas pour commencer la lutte, et le Chef de l'Etat, qui a fait preuve d'un leadership exceptionnel en dirigeant la guerre contre le virus Ebola ».
Le Représentant de l'OMS a aussi salué « l'engagement des partenaires qui ont apporté l'appui nécessaire aux autorités du Mali en temps réel, l'appui de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies, qui a créé la mission pour l'action d'urgence contre Ebola (MINUAUCE), et la Directrice générale de l'OMS, pour son appui au quotidien ».
Le Dr. Fall a néanmoins rappelé que si des batailles ont été gagnées, la guerre continue car tant que l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest affectés ne seront pas déclarés sans Ebola, la lutte continuera avec le même niveau d'engagement.
« Ebola reste une maladie redoutable, une menace pour la paix, la sécurité, l'économie et pour l'existence même de nos sociétés. Nous n'avons pas le droit de baisser la garde. Le combat continue », a-t-il dit. Il a exhorté les populations, les autorités et les partenaires à maintenir le même niveau d'engagement afin que le renforcement des actions et du système de santé se poursuive pour que le Mali puisse faire face à toute autre menace du même genre.