L'impact de l'Ebola ne se limite pas aux milliers de vies perdues, c'est également les souffrances des survivants, les difficultés des familles et les effets de la maladie sur des sociétés entières.
L'impact économique et social du virus Ebola se fera longtemps ressentir après la fin de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. Les pays touchés sont confrontés à un long relèvement et à des besoins immédiats importants.
L’épidémie a affecté pratiquement tous les secteurs économiques en Guinée, au Libéria et au Sierra Leone. L'investissement privé et le commerce ont été sévèrement touchés. Il y a eu une perte généralisée d'emplois et de moyens de subsistance. L'épidémie ne doit pas conduire à un renversement des progrès obtenus dans le domaine du développement, difficilement obtenus, dans les pays touchés. La communauté internationale doit s'unir pour permettre à la population et aux gouvernements de ces trois pays de mettre fin à l'épidémie tout en assurant des bases solides pour un relèvement total, le renforcement des services de base et un développement à long terme.
Les efforts de riposte et le relèvement doivent être conjugués et se renforcer mutuellement. Les atouts de la riposte, tels que les infrastructures neuves et rénovées, les ambulances et le matériel médical, les ressources humaines et les compétences peuvent, le moment venu, être utilisés pour le relèvement.
Plans de reprise
L’impact négatif de l’épidémie – sur les économies, les moyens de subsistance et, avant tout les vies – exige de la communauté mondiale de continuer à privilégier la guérison de l’épidémie d’Ebola.
Le 17 avril 2015, à Washington, les présidents de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone ont présenté leur plan de redressement national pour les 12 à 18 prochains mois lors de la réunion de haut niveau du Groupe de la Banque mondiale intitulée « Ebola, la voie du relèvement ». Les plans indiquent ce qui est nécessaire pour aider les communautés à surmonter l'impact dévastateur de l'épidémie d'Ebola.
Consultez le plan spécifique pour la Guinée (PDF), le Libéria (PDF) et la Sierra Leone (PDF en anglais).
Financement du redressement
Le relèvement nécessitera un financement important et un engagement soutenu de la communauté internationale et du système des Nations Unies
Le 10 juillet 2015, le Secrétaire général a organisé une conférence internationale sur le relèvement après l'épidémie d'Ebola afin d'aider les pays et les communautés touchés à mobiliser un soutien pour la mise en œuvre concrète des plans de redressement. Lors de la conférence, l'annonce de nouveaux fonds s'élevant à un montant de 3,4 milliards de dollars a été faite. Les ressources totales dégagées pour le relèvement des pays touchés par le virus Ebola ont été portées à 5,2 milliards de dollars. Ces ressources permettront de mettre en place les fondements d’une reprise durable. Un relèvement à long terme nécessitera un financement important, ainsi que l'engagement soutenu de la communauté internationale et du système des Nations Unies afin d'appuyer les plans de relance nationaux des trois pays les plus touchés et de l'Union du fleuve Mano.
Le 20 juillet 2015, l'Union africaine a organisé une conférence internationale sur la lutte contre le virus Ebola en Afrique, à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.